Le 23 septembre, l’on apprenait la mort au combat d’un sous-officier des forces spéciales françaises [Task Force Hydra] engagé auprès de forces locales qu’il conseillait dans la zone irako-syrienne.
Près d’une semaine plus tard, l’état-major des Armées (EMA) vient de communiquer son identité, alors que les honneurs militaires lui ont été rendus, la veille, à l’hôtel national des Invalides et que Mme le ministre des Armées, Florence Parly, doit présider une cérémonie d’hommage de la Nation à Souge (Gironde) ce 29 septembre.
Ainsi, ce sous-officier tombé pour la France est l’adjudant-chef Stéphane Grenier.
Né le 2 août 1983 à Caen, Stéphane Grenier a 20 ans quand il s’engage au sein du 13ème régiment de dragons parachutistes (RDP), alors implanté à Dieuze. Grâce à ses aptitudes, il est désigné pour passer les sélections pour intégrer les équipes de recherches de son unité. Sélections qu’il passe avec succès.
Ayant rejoint l’escadron nautique du 13ème RDP, le jeune militaire s’y montre « particulièrement rustique et endurant », tout en faisant démontrant de « remarquables facultés intellectuelles. » Deux ans après son engagement, il est envoyé en Bosnie-Herzégovine pour sa première mission opérationnelle. Là, il s’y distingue au point d’être sélectionner pour devenir sous-officier.
Breveté chef de cellule en équipe de recherche aéroportée, Stéphane Grenier enchaîne les missions extérieures : Côte d’Ivoire en 2007 et en 2008, Afghanistan en 2009 et en 2010, au sein du groupement de forces spéciales JEHOL, puis à nouveau en 2013, après avoir pris part à des opérations de contre-terrorisme dans la Corne de l’Afrique. Son courage et son professionnalisme lui font gagner l’estime de sa hiérarchie et de ses pairs.
Devenu chef d’équipe de recherche en 2014, Stéphane Grenier est envoyé à plusieurs reprises au Sahel et au Moyen Orient, dans le cadre d’opérations « sensibles et complexes ». D’après sa hiérarchie, il se révèle être un « chef exemplaire, courageux et bienveillant envers ses hommes ».
Malheureusement, le 23 septembre dernier, l’adjudant-chef Grenier est mortellement touché lors de combats opposant les « forces locales » qu’il conseillait à l’État islamique. L’EMA n’a pas précisé le pays où s’est produit l’accrochage.
Ce sous-officier en tout point exemplaire était titulaire de deux citations dont une avec attribution de la croix de la Valeur militaire. Pacsé, il était père d’une petite fille.
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