Décès du général Henri de Bordas, ancien des Forces aériennes françaises libres et compagnon de la LibérationLe général Henri de Bordas, ancien pilote des Forces aériennes françaises libres et compagnon de la Libération, s’est éteint, le 22 octobre, à Saint-Mandé (Val-de-Marne), à l’âge de 90 ans.
Né le 4 octobre 1921, Henri de Bordas est encore étudiant quand la France est vaincue en juin 1940 par l’Allemagne nazie. Refusant la défaite, il s’embarque pour l’Angleterre à bord de l’Apapa, deux jours après la signature de l’armistice accepté par le maréchal Pétain.
Arrivé à Liverpool, Henri de Bordas, dont le père était un officier en retraite, blessé lors de la guerre de 1914-1918, s’engage au sein des Forces aériennes françaises libres le 15 juillet 1940, puis il est affecté à une école de pilotage de la Royal Air Force.
Breveté pilote de chasse, il rejoint successivement les Squadrons 242, 131 et 91 de l’aviation britannique, avant d’être versé au Squadron 340 « Île de France ». Par la suite, il est affecté au Free French Squadron, c’est à dire l’ »Alsace », au sein duquel vont s’illustrer Pierre Clostermann, René Mouchotte ou encore Christian Martell. Enfin, promu capitaine en septembre 1944, il terminera la guerre avec le Squadron 329, qui n’est autre que le groupe de chasse 1/2 « Cigognes ».
Au cours du conflit, Henri de Bordas a participé aux opérations aériennes liés à l’affaire de Dieppe (1942), au débarquement allié en Normandie (juin 1944) ainsi qu’aux campagnes de Hollande et d’Allemagne. Il totalisera 480 heures de vol de guerre pour 140 missions offensives et 180 autres défensives, avec 11 victoires aériennes à son actif, dont 10 missiles allemands V-1.
Commandant le Centre de transformation des avions de à réaction de Mont-de-Marsan de 1952 à 1954, après avoir occupé différents postes au sein de l’armée de l’Air, il devient attaché de l’air à l’ambassade de France à Washington.
Conseiller technique de l’homme du 18 juin lorsque celui-ci était président du Conseil, en 1958, Henri de Bordas passe colonel en 1960. Par la suite, il sera détaché à deux reprises auprès de l’état-major particulier du général de Gaulle à l’Elysée.
Après de nouveau avoir exercé les fonctions d’attaché de l’air, mais cette à l’ambassade de France à Londres, Henri de Bordas reçoit ses étoiles de général de brigade aérienne en juillet 1966. Trois ans plus tard, il commande la IVème région aérienne, puis le transport aérien militaire.
Au cours des années 1970, le général de Bordas devient conseiller du gouvernement pour les affaires de défense et inspecteur technique de l’armée de l’Air. De 1977 à 1983, il préside la Fondation pour les études de défense nationale.
Compagnon de la Libération, le général Henri de Bordas était également grand croix de Légion d’honneur, grand croix de l’Ordre national du Mérite, titulaire de la Croix du combattant 39/45, de la médaille de l’Aéronautique, de la Distinguished Flying Crosse, et de l’Air Medal américaine.
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